Après plus de dix ans d’exclusion, la Suisse prépare sa réassociation à Erasmus+, le programme de l’Union européenne (UE) dans le domaine de l’éducation, de la formation, de la jeunesse et du sport. Le Parlement se prononcera sur ce sujet dans le cadre du paquet global relatif aux accords bilatéraux entre la Suisse et l’UE – les Bilatérales III.
Pour celles et ceux qui ont connu les générations précédentes d’Erasmus, il faut dire que le programme a un tout autre visage aujourd’hui. En effet, la mobilité estudiantine au niveau des hautes écoles ne compte plus que pour un tiers des projets soutenus. Les deux-tiers relèvent actuellement de la formation professionnelle, des organisations de jeunesse, des projets d’éducation et du sport.
L’UE a réuni tous les financements en faveur de la jeunesse sous un même toit. Ce serait un vrai plus pour la jeunesse suisse, mais c’est aussi une reconnaissance de notre philosophie, puisqu’il n’y a plus de hiérarchie entre les formations professionnelles et académiques, qui méritent d’être soutenues au même titre.
En conséquence, la participation de la Suisse à Erasmus+ représente un investissement pour notre pays, chiffré à 172 millions de francs en 2027. Mais les jeunes apprenti-es et étudiant-es, les actrices et les acteurs de la formation, les mouvements de jeunesse et le monde du sport sauront saisir les opportunités et convertir chaque franc envoyé à Bruxelles en monnaie sonnante et trébuchante qui viendra soutenir l’économie et la société suisse en retour.